Les artistes débutant en Belgique après 1918 doivent s’inscrire dans un monde de l’art caractérisé par l’émergence de trois avant-gardes : le constructivisme à Anvers et Bruxelles, le surréalisme autour de Nougé et Magritte, l’expressionnisme dans la campagne flamande proche de Gand. Or, tous les peintres ne partagent pas la rhétorique de fracture historique de ces avant-gardes. Une autre posture les caractérise, celle qui consiste à se penser comme un maillon dans une chaîne de continuité avec leurs prédécesseurs. C’est à ce corpus de peintres antimodernes que sera consacrée cette conférence.