Les émotions – joie, colère, tristesse ou plaisir – telles qu’elles sont représentées dans les peintures anciennes émeuvent et troublent les contemporains qui les admirent. L’expression de la joie, telle qu’on la retrouve de l’époque ancienne jusqu’au moyen âge, procède de l’efficace surnaturelle de la protection qu’accordent divinités et bouddhas : elle manifeste la jubilation et l’extase de celles et ceux qui ont fait l’expérience directe d’un miracle. Bientôt – à partir des XVIe et XVIIe siècles et, plus largement, avec l’époque d’Edo (1603-1867) – l’expression picturale de la joie peu à peu se manifeste dans les joies de l’existence quotidienne et les mondes du divertissement. Ne peut-on pas interpréter cette transition comme une importante transformation dans la société japonaise ? Les trois participants à cette discussion débattront de ce point à travers leurs choix respectifs de visages souriants issus de la tradition picturale japonaise.
Dimanche 6 juin, 12h30
Château de Fontainebleau - Chapelle de la Trinité