Née à Nantes en 1884, Alice Milliat découvre l’aviron à 20 ans, en Angleterre. De retour en France, elle veut continuer à pratiquer, mais au début du xxe siècle, le sport est une affaire d’hommes. Avec l’émergence des clubs féminins pendant la Première Guerre mondiale, elle crée la Fédération des sociétés féminines sportives de France, qui, en moins de quatre ans, réunira 130 clubs et plus de 50 000 licenciées.
En 1919, Alice Milliat se fend d’un courrier à Pierre de Coubertin, le célèbre fondateur des Jeux olympiques modernes et président du Comité international olympique (CIO), à qui elle demande que les femmes prennent part aux épreuves d’athlétisme des JO d’Anvers, en 1920. Son refus catégorique marque le début d’un long combat entre ces deux tempéraments hors norme. Alice Milliat organise alors en 1922, à Paris, les premiers Jeux olympiques féminins, qui seront marqués par 11 records du monde et changeront le cours de l’histoire du sport féminin.