Deux influences se croisent dans l’art photographique de Gabriel Figueroa, Eisenstein (Que Viva Mexico !) et les peintres muralistes. Opposition entre un goût pour les surfaces planes composées (ciels, nuages), la tentation du tableau vivant, et les diagonales de lumière, qui créent une architecture dynamique qui compose avec le décor. Ce contraste rythmique cumule deux gestes : figer le plan par la composition lumineuse, ou intensifier son action par la lumière. Par sa pensée de la scène, au sens théâtral et dramaturgique, Figueroa a fait de cette orchestration lumineuse dans le temps la marque de son art.