Accueil — 2022 edition — Book fair
A book fair is like a bookstore, a garden or a game board: it is a representation of the world in miniature.
We have two stories about the castle as a place for art history and the art of storytelling. First The Castle of Crossed Destinies by Italo Calvino.
Several people who do not know each other meet at the table in a castle, and while each wishes to tell the others their story, each is struck dumb. A tarot game allows them to remedy this sudden incapacity by combining the very narrative images of the playing cards. The second story is not in a book. Nathalie grew up in Fontainebleau where her parents ran the L’Impérial café. The cellar of the café communicated with the cellars of the castle, and Nathalie spent her adolescence organizing clandestine evenings in the castle, lighting barbecues, playing cards, playing games of love and friendship. She now teaches art history. These two stories tell the general orientation of the show this year: tell stories. Histories of art, stories of the “present of the past”, stories of the ever-changing present of current events: that of research, that of editorial creation. The fair exhibits the editorial production of knowledge in art history, understood both as a discipline within the human and social sciences, as a set of practices, methods and operations, but also as a “game of positions” by borrowing from the art historian Victor Claass the title of his essay on some painted billiards. The show exposes the positions that make the richness of editorial creation and research in art history. It also exhibits this production by placing it in the broader field of material history, social sciences and life sciences, the history of the body and sensibilities and by opening it up to other areas of creation. : literature, performing arts, comics, youth. Art is considered from the angle of its reception and its uses, by questioning the modes of distribution, narration and consumption of images.
The general scenography of the show: i.e. a large square marquee of 30 meters per side, subdivided into four cardinal zones. Each area is occupied in its center by a guest bookstore stand presenting a thematic assortment, the rest of the space being occupied by the stands held by the publishing houses, distributed by links and affinities. At the center of the fair are invited to speak a succession of researchers, publishers and publishers, actors and actresses of the history of art and associated fields, starting from the question :
” What is your position ? “After two years of distance between book and research professionals, audiences and institutions, we are celebrating the reunion of all the stakeholders in the history of art.
Alexis Argyroglo, curator of the book fair and art magazine
Programme du salon du livre et de la revue d’art
Les échanges, rencontres et signatures ont lieu principalement sur l’espace central du salon, occupé par deux tables carrées de discussion, de jeux et par un billard français. Les trois jours du salon sont rythmés par des jeux de position en histoire de l’art animés par les chercheurs et chercheuses Victor Claass, Manuel Charpy, Milena Jaksic, Éléonore Challine, Paul Sztulman, Estelle Durand, Sophie Cras, Emmanuel Guy, Émilie Notéris, Didier Schulmann, Antonella Fenech et Sally Bonn.
vendredi 3 juin
Une contorsionniste, Macarena Gonzalez Neuman, lance le programme vendredi 3 juin par une performance gestuelle tandis qu’Ariane Martinez présente Contorsion. Histoire de la souplesse extrême en Occident, XIXe–XXIe siècles (Société d’histoire du théâtre). Suit une présentation performée de L’attrait des ventriloques (Yellow Now) par son auteur Érik Bullot. Puis Clément Dirié anime trois discussions autour de l’histoire de l’art en série où il est question de revues, de collections et d’anthologies. La première réunit Mica Gherghescu, Laurence Gueye-Parmentier et Didier Schulmann autour de La Fabrique de l’histoire de l’art. 200 revues, 1903-1969 (Textuel). La deuxième réunit Marion Sergent, Marion Alluchon, Cécile Bargues et Hugo Daniel autour de la collection « L’École des Modernités » publiée par l’Institut Giacometti avec les éditions Fage et notamment de Louise Janin, l’art de l’entre-deux, Primitifs modernes ? Définir l’art naïf en France dans les années 1930 et Sophie Taeuber-Arp, les dernières années. La troisième réunit Cédric Vincent et Barbara Safarova autour de la collection « Lectures maison rouge » publiée par JRP|Éditions et la Fondation Antoine de Galbert, et des titres Art contemporain africain. Histoires d’une notion par celles et ceux qui l’ont faite et L’Art brut aux États-Unis: un concept à l’épreuve. Claire Winter anime de son côté une discussion avec Sylvain Venayre, Pascal Brioist et Anne Simon autour de la collection « Histoire dessinée de la France » (La Découverte et La revue dessinée) et particulièrement de son tome 9 En âge florissant. De la Renaissance à la Réforme. La journée du vendredi est clôturée par les histoires de château de Mijo Thomas et Nathalie Réveillé, portant sur les origines du festival d’histoire de l’art et le passage secret des caves d’un café à celles du château de Fontainebleau.
samedi 4 juin
La journée du samedi 4 juin débute par deux discussions, l’une avec Jean-Yves Mollier et Olivier Deloignon autour des ouvrages D’encre et de papier. Une histoire du livre imprimé et Histoire des libraires et de la librairie de l’Antiquité jusqu’à nos jours (Imprimerie nationale – Actes Sud), l’autre avec Martine Denoyelle et Katia Bienvenu autour des circulations, droits et usages des images. Manuel Charpy et Sophie Derrot animent ensuite deux rencontres autour de publications du Musée des arts décoratifs : Atours romanesques et modes troubadour, 1804-1848 avec Bastien Salva, et Revivals. L’historicisme dans les arts décoratifs français au XIXe siècle avec Anne Dion-Tenenbaum et Audrey Gay-Mazuel. Marie Cosnay et Georges Didi-Huberman discutent de la figure du témoin, de la sensibilité à l’histoire, et de leurs derniers livres, respectivement Des îles. Lesbos 2020, Canaries 2021 (L’Ogre) et Le témoin jusqu’au bout. Une lecture de Victor Klemperer (Minuit). Hervé Joubert-Laurencin présente son livre Le grand chant. Pasolini poète et cinéaste (Macula). Suit une discussion réunissant Patricia Falguières et Émilie Notéris (Alma Matériau, Paraguay Press) autour des institutions, catégories et généalogies du savoir en histoire de l’art, dans une perspective féministe. Éléonore Challine présente la revue Photographica, mais aussi le travail d’Abigail Solomon-Godeau et le tiré à part Reconsidérer la photographie érotique. Notes pour un projet de sauvetage historique (Sorbonne). La journée du samedi est clôturée par Zrinka Stahuljak, auteure des livres Les fixeurs au Moyen Âge. Histoire et littérature connectées (Seuil) et de Médiéval contemporain. Pour une littérature connectée (Macula).
dimanche 5 juin
Dimanche 5 juin, une première rencontre avec Franck Manuel pour De la fabrication des fantômes (Anacharsis) et Grégory Delaplace pour Les intelligences particulières. Enquête dans les maisons hantées (Vues de l’esprit). Claire Tenu s’entretient avec Jean-François Chevrier autour des territoires en histoire de l’art, de la forêt de Fontainebleau comme cas d’espèce. Bruno Serralongue présente Calais. Témoigner de la « Jungle», 2006-2020 (Heni). Paul Sztulman présente avec Benjamin Delmotte et Eugénie Zuccarelli la revue Décor. Puis Valérie Mréjen raconte des histoires de gardiens et de gardiennes de musées en présentant son Gardien Party (avec Mohamed El Khatib, Manuella), Muriel Pic donne à entendre L’argument du rêve (Héros-limite), et Marie de Quatrebarbes donne à comprendre l’historien de l’art Aby Warburg en présentant Aby (POL). Puis trois histoires à propos d’Albrecht Dürer, qui n’ont pas encore fait l’objet d’une publication : celle de Véronique Yersin où il est question d’un rhinocéros, celle de Matthieu Gounelle où il est question d’une météorite et celle de Ludovic Lamant où il est question d’un voyage. Enfin pour clôturer la journée de dimanche et le salon du livre, un cours spectaculaire d’Hortense Belhôte intitulé « Performeureuses », qui propose de revisiter l’histoire de la performance et de la danse contemporaine en les inscrivant dans l’histoire mondiale des corps en mouvement.