Dans un pays où la culture de masse s’est développée en pleine dictature, les séquences chantées du cinéma portugais ont souvent fait figure de propagande facile ou de creux divertissement. Pourtant, de la fin des années 1920 jusqu’au cinéma contemporain de Miguel Gomes, les refrains populaires et autres fados ont nourri de manière complexe l’imaginaire des spectateurs, parfois à rebours des représentations les plus courantes, partagés entre une prétendue « portugalité » héritée du XIXe siècle et la quête du « pays réel ».
Ce cher mois d’août (Aquele Querido Mes de Agosto), Miguel Gomes, 2008 © Shellac