Une jeune femme passe du temps seule dans sa chambre, rencontre un routier en faisant du stop, puis retrouve une amie. « Je retournais à Bruxelles en stop voir cette fille, Claire, et j’ai vécu toutes sortes d’aventures avec les camionneurs qui me prenaient en stop, c’était dangereux. Mais à l’époque, on vivait comme ça » (Chantal Akerman). Je, tu, il, elle se donne à voir comme une fiction intime à la lisière du cinéma expérimental : la cinéaste s’y filme elle-même, dans un geste radical et audacieux.
précédé de
Saute ma ville
Une jeune fille rentre précipitamment chez elle et fait exploser sa cuisine. Chantal Akerman a 18 ans quand elle signe ce tout premier film, dans lequel elle se met elle-même en scène en personnage burlesque. « Film de non-sens ou de trop de sens ? Auto-affirmation adolescente ? Révolte contre la “condition féminine” ? On peut dire aussi que le personnage est l’annonce de Jeanne, en “a contrario”, une Jeanne Dielman en turbulence et en accéléré » (Jacqueline Aubenas).
Chantal Akerman Belgique / 1968 / Drame burlesque / 13’
En partenariat avec les éditions L’Arachnéen, qui préparent pour 2024 la publication des écrits de Chantal Akerman (Chantal Akerman. OEuvre écrite et parlée, dir. par Cyril Béghin).
En partenariat avec la Cinémathèque royale de Belgique – CINEMATEK et la Fondation Chantal Akerman