En Grèce et à Rome, les performances corporelles des acrobates appartiennent au registre du prodige. De nombreux documents transmettent la fascination et l’émotion que leurs spectacles suscitent. Nous examinerons les contours de l’identité protéiforme de ces artistes et de leurs activités. Souvent associés à des contrées lointaines (Égypte, Inde), ou à la différence physique, comme le nanisme, les saltimbanques participent au « kaléidoscope » culturel des époques hellénistique et romaine. La construction littéraire de leur altérité trouve une expression particulièrement forte dans l’iconographie, comme le montrent les satyres funambules de Pompéi.