Le vrai, le faux, thème du FHA25
Le thème du Vrai/Faux a suscité un vif engouement : plus de 140 propositions ont été reçues à la suite de l’appel à contributions, et une cinquantaine d’événements seront proposés au total. L’actualité de l’histoire de l’art nous rappelle combien le mythe du faussaire génial reste vivace ; l’histoire de l’art permet justement de déconstruire ces fictions.
Nombre d’interventions porteront sur le faux au sens de contrefaçon. Certaines reviendront sur des cas historiques, soulignant que le faussaire est souvent une figure bien insérée dans le marché de l’art : expert, marchand ou restaurateur. D’autres se pencheront sur celles et ceux ayant été trompés, notamment au sein des collections publiques ; ces erreurs de parcours nous éclairent aujourd’hui tant sur l’histoire du goût que sur celle des musées. Des interventions exploreront enfin la « naissance » du faux à la Renaissance, l’émergence du métier d’expert ou la généralisation, chez les artistes, de la pratique de la signature.
Au-delà de la contrefaçon, le Festival interrogera aussi les copies, parfois créées sans volonté de tromper. Certaines remplacent un original disparu ou fragile, et acquièrent un statut particulier ; à l’inverse, d’autres sont plutôt conspuées par les artistes ou la critique d’art. La copie relève parfois d’une démarche artistique, permettant d’interroger la notion d’auteur ou faisant office de citation voire d’hommage.
La question du vrai sera abordée sous l’angle patrimonial, à travers la difficile quête de vérité historique : faut-il conserver les restaurations abusives du XIXe siècle sur des œuvres plus anciennes ? Faut-il reconstruire à l’identique des bâtiments détruits ? Des interventions exploreront ces dilemmes, jusqu’aux architectures contemporaines et leur « néo-styles » qui bousculent notre rapport à l’authenticité.
Le Festival s’intéressera également aux « effets de vrai » : peintures en trompe l’œil, procédés illusionnistes, imitations. Ces effets visuels, qui jouent parfois avec la crédulité ou le plaisir d’être trompé, peuvent également être mis au service de la fiction, ou contribuer à nourrir l’imaginaire.
Plusieurs interventions seront enfin consacrées aux images produites par l’intelligence artificielle (IA). Plusieurs artistes contemporains ont aujourd’hui recours à ces technologies, qui continuent à soulever craintes et appréhension ; le Festival sera l’occasion de déjouer certaines paniques morales.
Le programme réserve également d’autres surprises, avec des interventions qui échappent à ces quelques grandes thématiques. Nous vous invitons à en parcourir l’intégralité pour les découvrir !