Centré sur la vie domestique du personnage féminin éponyme, Jeanne Dielman, 23 quai du commerce, 1080 Bruxelles est une œuvre magistrale perçue par les critiques féministes de l’époque comme un manifeste, par son invention d’un dispositif radical excluant le male gaze. Le suspense y est introduit « parce qu’il y a une pomme de terre qui brûle », déclarait Chantal Akerman. Archives à l’appui, il s’agit de revenir sur la fabrique de ce film-événement, ses choix esthétiques et politiques ; et, au-delà, sur les résonances entre engagements cinématographiques et féministes à l’œuvre chez la cinéaste.