Depuis les travaux fondateurs de Julius von Schlosser, ce que nous nommons en français cabinets de curiosités ont été vus comme résultant d’une sensibilité obsessionnelle nourrie d’une fascination pour le bizarre. Les avant-gardes – surtout les surréalistes – y décelèrent une forme de modernité iconoclaste. Depuis les années 1980, le consensus est plutôt d’y voir une volonté de représenter le monde en réduction. Un examen attentif du cas de la Kunstkammer permet de revoir ces hypothèses et de mettre en lumière comment la curiosité fut le plus puissant outil épistémologique de son temps.
Samedi 7 juin, 11h15
Château de Fontainebleau - salle des colonnes