Au printemps 2010, après avoir obtenu une autorisation exceptionnelle du ministère de la culture, le cinéaste Werner Herzog s’aventure avec son équipe et quelques scientifiques au cœur du site de la fabuleuse grotte Chauvet, inaccessible au public. Devant sa caméra, les peintures pariétales datant de l’ère paléolithique supérieure (30 000 av. J.-C.) révèlent leur génie mais préservent tout leur mystère. Alors que la réplique de la grotte est encore en chantier, le cinéaste partage son émotion face à la richesse et la beauté des premières traces artistiques de l’homme, et offre au spectateur l’occasion unique de se confronter à l’authenticité du lieu dans son contexte et son entière réalité.
« Mon éveil spirituel et intellectuel s’est fait grâce aux peintures rupestres du Paléolithique. À l’âge de douze ans, j’ai vu un livre dans la vitrine d’une librairie, dont la couverture était illustrée par la photo d’une peinture de cheval de la grotte de Lascaux. Une excitation indescriptible s’est emparée de moi : je voulais ce livre, il fallait absolument que je l’aie. Comme je n’avais pas assez d’argent de poche, j’ai commencé à travailler comme ramasseur de balles sur des courts de tennis, et j’ai emprunté une partie de la somme à mes frères. Au moins une fois par semaine, j’allais vérifier, le cœur battant, si le livre était toujours là. J’étais convaincu que c’était le seul exemplaire. Il s’est écoulé plus de la moitié d’une année avant que je puisse acheter et ouvrir ce livre, et le frisson et l’émerveillement que j’ai éprouvé en découvrant ce que contenaient ses pages ne m’ont plus jamais quitté. » (Werner Herzog)
