Compositeur, théoricien et enseignant, poète, peintre, Arnold Schönberg (1874-1951) est sans doute l’un des créateurs qui incarne le mieux la transdisciplinarité caractéristique des milieux artistiques viennois au tournant du XXe siècle. Loin de tendre à la construction d’une oeuvre d’art totale qui caractérisait les artistes de la Sécession, la multiplicité des champs d’expérimentations vise selon lui à élargir les possibilités expressives de l’artiste, accompagnant une entreprise de libération des conventions artistiques. Cette aspiration s’est trouvée renforcée par ses relations avec d’autres Doppelbegabungen, des artistes doublement doués qui, comme lui, cherchent de nouvelles résonnances expressives entre les arts. Parmi ceux-ci, le peintre et poète Oscar Kokoschka (1886-1980), de douze ans le cadet de Schonberg, affirme la nécessité de la transgression pour repousser les limites de l’exploration du sensible.
Samedi 7 juin, 10h00
Château de Fontainebleau - salle des colonnes