Exposition et installations

Exposition
Art et diplomatie

L’exposition présentera au public des cadeaux diplomatiques offerts par l’avant-dernier Shôgun Iemochi à Napoléon III, lors de deux ambassades japonaises en 1862 et 1864. Un temps exposé et admiré, cet ensemble d’œuvres d’art a par la suite été rangé dans les réserves du Château et progressivement oublié. L’exposition sera l’occasion de les redécouvrir.

PAVILLON DE THÉ FU-AN KENGO KUMA

Pour créer le « Pavillon de thé », appelé aussi Fu-an – littéralement « espace de cérémonie de thé flottant dans l’air » – Kengo Kuma transcende les oppositions en associant la fonctionnalité moderne du plastique (généalogie connotée depuis les années 1960 avec le gonflable) à la noblesse traditionnelle de l’organza, un assemblage qui permet aux visiteurs de vivre une expérience anachronique de l’espace et du temps. Pour l’architecte japonais, il s’agit de développer une structure dans laquelle l’utilisation de la matière et de la lumière permettent de créer un sentiment d’herméticité et d’intimité en contraste avec la transparence et la légèreté de l’organza en souvenir des robes des anges célestes des légendes japonaises. La lumière extérieure filtrée par le voile enveloppe le visiteur comme une seconde peau et transforme cet espace en une expérimentation unique des sens.

installation
TSUYOSHI TANE

Inspiré par le bassin octogonal situé dans le jardin anglais du château de Fontainebleau, Tsuyoshi Tane fait ressurgir une légende explicitant le nom de la ville : de la source si pure du bassin émerge l’expression de « fontaine belle eau ». Il donne à l’élément aquatique une forme ovale, imaginant un large plateau recouvert d’une fine couche d’eau et intitule sa création « souvenir du silence ». L’œuvre agit comme un miroir dans la cour Ovale du château au sein de laquelle elle pourrait parfaitement s’intégrer : elle vient ainsi épouser l’univers du château de Fontainebleau, entre nature et architecture. Sur l’initiative de l’INHA, ce projet est exposé sous la forme d’une installation photographique, au pied de la porte Dorée qui ouvre l’accès à la cour Ovale, entre le grand Parterre et l’étang aux Carpes.

Voyage to Italy - Victor Burgin

L’installation Voyage to Italy est le fruit d’une commande du Canadian Centre for Architecture de Montréal à Victor Burgin, artiste britannique né en 1941, une des figures majeures de l’art conceptuel dont le travail explore les relations entre le langage et l’image.

Cette œuvre vidéo trouve son origine dans un cliché tiré d’un album de photographies de Pompéi par Carlo Fratacci, datant du XIXe siècle. Victor Burgin interroge les notions de « fantôme », de « mémoire », de « souvenir » qui se logent dans les ruines d’une basilique pompéienne, en écho au film homonyme de 1953 de Roberto Rossellini.

Cette installation est proposée dans le cadre du cycle « Cinéma, Antiquités, Archéologie », évènement relevant du projet de recherche « temps réInventés: Cinéma, Antiquités, ARchéologie » (labex Les passés dans le présent – ANR-11-LABX-0026-01).

Voyage to Italy - Installation de Victor Burgin

Et aussi

 

INSTALLATION TOSHIO MATSUMOTO

Face aux contradictions du monde culturel et politique de la société japonaise de l’après-guerre, Toshio Matsumoto (1932-2017), pionnier du film expérimental et de l’art vidéo au Japon, s’est approprié les formes et les images de la télévision et des médias pour en révéler les forces manipulatrices.
À l’occasion d’une carte blanche à la Collection Nouveaux médias du Centre Pompidou, une installation in situ, spécialement conçue pour le Festival, sera visible dans la grotte des Pins du Château de Fontainebleau sous la forme d’un dialogue entre deux œuvres emblématiques de Matsumoto : Mona Lisa, une vidéo couleur de 1973, et Atman, un film tourné en 16 mm de 1975.
Conçu en réaction au dernier voyage en 1974 du chef d’œuvre de Léonard de Vinci au Japon, Mona Lisa (3 min), réalisé grâce à un synthétiseur vidéo générant des effets de couleurs, interroge, dans la lignée de Marcel Duchamp et d’Andy Warhol notamment, le devenir iconique de la Joconde dans les mass media. Approfondissant cette veine psychédélique et critique, Atman (12 min), tourné sur pellicule infrarouge principalement en stop motion, confine au vertige des sensations visuelles et sonores, alors que la caméra tourne et zoome sur une figure assise portant un masque hannya, emblème du théâtre nô.

Vendredi 4 juin de 12h00 à 18h00 et du samedi 5 au dimanche 6 juin, de 10h00 à 18h00
CHÂTEAU – GROTTE DES PINS

 

D’EDO A MEIJI : IMAGES DU JAPON ENTRE INDUSTRIE NAISSANTE ET TRADITION

Parmi les documents de sa collection patrimoniale ayant trait au Japon, l’Ecole des mines a choisi d’en présenter deux remarquables : un rouleau manuscrit à peintures de 22 mètres, copie fin 19e s. d’un original de 1820-1840 considéré comme l’un des plus beaux de ce type, et une série de photographies de Félix Leprince-Ringuet de passage au Japon en 1899 lors d’un voyage au long cours en Asie.

Du vendredi 4 au dimanche 6 juin, de 10h00 à 18h00
ÉCOLE DES MINES