Depuis la Préhistoire, l’animal fournit aux arts à la fois certaines des figures représentées mais également les matériaux mêmes de ces productions. Utilisé comme modèle, objet d’étude, outil, support et medium, l’animal occupe une place qu’il convient de réévaluer. Il fascine l’art et les artistes au-delà de sa seule présence et manifeste l’importance du lien qui l’unit à l’homme dont il devient un équivalent symbolique dans de très nombreuses cultures. Figure récurrente et permanente de l’art, alter ego discret, il contribue à révéler l’humanité, ses sentiments, ses comportements, ses caractéristiques.

L’animal est depuis toujours présent dans l’école de la République qui met à profit cette relation puissante entre animalité et humanité au service des apprentissages à l’instar des fables de La Fontaine ou du carnaval des animaux de Saint-Saëns, étudiés de manière récurrente dans les classes. L’université de Printemps d’histoire des arts abordera la manière dont l’école appréhende la place de l’animal dans la création artistique, à travers des exemples de séquences pédagogiques mises en œuvre sur le terrain. 

Éduquer l’homme
Pierre-Josse Perrot, Six Feuilles de paravent sur les Fables d’Esope tissées à la Savonnerie, 1739, crayon noir, plume et encre brune, aquarelle, gouache, 40 x 64,3 cm, Bibliothèque nationale de France, Paris