Des rencontres professionnelles au cœur des questionnements contemporains

Visite enfants dans la Galerie du temps, au musée Louvre-Lens, dans les Hauts-de-France © Frédéric Lovino / Musée Louvre-Lens

L’édition 2024 du FHA ambitionne de redonner aux rencontres professionnelles toute leur place et de les rendre attractives pour les professionnels du patrimoine et de l’université comme pour un public plus large intéressé par les métiers liés à l’histoire de l’art.

Ces rencontres professionnelles sont conçues comme un lieu de réflexion et de débats sur des sujets d’actualité des métiers du patrimoine dans toute la diversité de ses domaines : conservation, documentation, médiation, archives, archéologie, monuments historiques, musées, etc.

Elles ont la forme de tables rondes animées habilement afin d’établir un dialogue entre les invités et l’auditoire. Pour chaque table-ronde un médiateur nécessairement connaisseur du sujet introduira le sujet de manière synthétique, animera le débat avec les participants, suscitera les questions et les échanges avec l’auditoire et synthétisera pour conclure.

Les trois thèmes retenus cette année rencontrent l’actualité et les interrogations qui animent les réseaux professionnels.

 

1.       La petite enfance au musée : quelle médiation pour le très jeune public ?

 

Médiateur non confirmé

 

Avec Yannick Le Pape, chargé de mission recherches au musée d’Orsay et Véronique Dassié, chargée de recherche au CNRS.

Ce sujet permet de placer au cœur des rencontres les acteurs de l’action culturelle et de la médiation et de réfléchir au rôle de nos institutions dans l’apprentissage des plus jeunes.

L’accueil des 0-6 ans n’a pas toujours été une évidence pour les musées et les monuments historiques, malgré des politiques publiques plutôt favorables. Si on constate de réelles évolutions en termes d’aménagements des espaces et de médiation, la petite enfance au musée conserve une place moindre. Cette rencontre sera l’occasion de relire « l’histoire de cette frontière des sept ans » qui a longtemps fait loi dans les musées, avant que les injonctions sur l’éveil culturel, entre éducation et inclusion, ne viennent modifier les pratiques traditionnelles des acteurs du patrimoine.

 

2.       Des bases de données pour qui ? pour quoi ? : quel avenir pour le catalogue collectif Joconde

 

Médiatrice : Patricia Kalensky, responsable du CRES – château de Fontainebleau

 

Avec Carin Prunet, adjointe au chef du bureau de la diffusion numérique des collections, Sous-direction des collections, Service des musées de France, Direction générale des patrimoines et de l’architecture, Ministère de la Culture.

Gautier Poupeau, directeur de projet « Infrastructure de données »

Le ministère de la Culture met en œuvre depuis plus de quarante ans le catalogue collectif des collections des musées de France. Cette base nationale est accessible à tous sur POP, la plateforme ouverte du patrimoine. En 2023, plusieurs chantiers de modernisation ont été ouverts dans le cadre du projet POP2. En lien avec les politiques publiques et les nouveaux standards techniques, les objectifs poursuivis sont les suivants : collecter les données autrement afficher et partager les images fédérer, structurer, pérenniser et ouvrir les données patrimoniales de référence.

À l’heure du développement croissant des bases de données en ligne (tous domaines confondus) et du nécessaire « moissonnage », la place et le rôle de Joconde mérite d’être interrogé. Chaque établissement y compris le château de Fontainebleau avec sa base Folia envisage de mettre en ligne ou a déjà mis en ligne sa base de données, à quoi servent donc aujourd’hui Joconde et les grandes bases nationales ?

 

3.       Les œuvres ne « dorment » plus en réserve : quels usages pour les nouveaux centres de conservation des collections ?

 

Médiatrice : Muriel Barbier, directrice du patrimoine et des collections.

 

Avec Richard Dagorne, directeur des musées de la ville de Nancy ou Frédérique Gaujacq, responsable du secteur des collections de la ville de Nancy, Marie-Lys Marguerite, directrice du Centre de Conservation Louvre Liévin, Sophie Onimus ou Bruno Ythier, conseillers pour les musées, DRAC Auvergne-Rhône-Alpes.

Le sujet du développement de réserves modernes, souvent externalisées anime depuis une quinzaine d’année les musées nationaux et territoriaux. Le rôle des réserves est réinterrogé et suit l’évolution des métiers de la conservation. La réserve n’est plus un simple lieu de stockage mais un lieu de travail permanent pour le récolement, les campagnes photographiques, les restaurations, l’accueil des chercheurs… au point de parler de centre de conservation. Ce sujet trouve également un écho dans l’actualité du château de Fontainebleau qui construit son nouveau centre de réserves mais aussi pour les autres musées et lieux d’archives du territoire.