Le Portrait d’une femme noire par Marie-Guilhemine Benoist, peintre à l’engagement politique conservateur, représente pourtant dans une pose souveraine la domestique antillaise. En opérant un déplacement radical du point de vue et de la méthode, l’historienne de l’art Anne Lafont relie le modèle aux signares et aux Créoles placées, esclaves qui se sont affranchies par des alliances. En se posant la question de l’influence de la modèle sur l’artiste, elle fait naître un nouveau portrait.
Intervenante : Anne Lafont (Éditions de l’INHA)