L’étude des sentiments animaux fut favorisée, dans la seconde moitié du XIXe siècle, par la psychologie comparée, discipline proposant par analogie d’appréhender la vie intime des bêtes. Avec des visées multiples, parfois militantes, des artistes s’imprégnèrent de ces recherches pour figurer le point de vue animal. Au nom d’une tradition philosophique de la supériorité humaine, leurs détracteurs les accusèrent de falsifier la nature. Finalement, l’anthropomorphisme permit à l’animalier d’atteindre une nouvelle vocation morale et de devenir hautement populaire.
Intervenants :
Thierry Laugée (Sorbonne Université),
Olivier Vayron (Sorbonne Université)