La première partie de Welcome in Vienna s’ouvre au moment de l’Anschluss en 1938 : Ferry Tobler, un adolescent de seize ans, fuit Vienne et l’occupation allemande, puis Prague et les camps d’internements, pour rejoindre le sud de la France aux côtés de Gandhi, un allemand anti-nazi échappé de Dachau, et d’Alena, une résistante tchèque.
Entre 1982 et 1986, le cinéaste et metteur en scène Axel Corti entend, selon ses propres mots, « réveiller la mémoire du peuple autrichien ». En chroniquant l’exil juif viennois durant la Seconde Guerre mondiale à travers une trilogie intitulée en allemand Wohin und Zurück, il a assurément signé l’un des plus fascinants chefs-d’œuvre du cinéma européen de ces cinquante dernières années. Wohin und Zurück : un voyage vers plusieurs directions puis retour, qui traverse Vienne, Prague, Budapest, Paris, Marseille et New York – Sante Fe restera un ailleurs rêvé. Un voyage s’inspirant directement de l’histoire du journaliste Georg Stefan Troller, avec qui Axel Corti s’est associé pour écrire le scénario, mais aussi de celles de proches rencontrés par ce dernier durant son exil puis son retour à Vienne au sein de l’armée américaine. Ni saga, ni récit autobiographique, la trilogie se déploie comme l’entrelacement de mémoires trouées : elle reconstitue la densité des véritables trajectoires intimes de celles et ceux qui ont tout perdu, les destinées singulières « des exilés anonymes qui ne sont pas Thomas Mann ou Stefan Zweig » (Axel Corti).
Avec Johannes Silberschneider, Barbara Petritsch, Armin Mueller-Stahl
Partie 1 : Dieu ne croit plus en nous (samedi 7 juin à 20h)
Partie 2 : Santa Fe (dimanche 8 juin à 14h)
Partie 3 : Welcome in Vienna (dimanche 8 juin à 16h30)
Chaque partie peut être vue indépendamment des deux autres.