Sleeping with a Tiger est un film hybride sur la peintre autrichienne Maria Lassnig. Un film sur sa lutte dans le monde de l’art dominé par les hommes et sur sa quête d’un mode d’expression artistique personnel dans lequel elle transpose sa douleur intérieure sur la toile. Et bien sûr, un film sur son grand succès artistique. Le film d’Anja Salomonowitz est un surprenant biopic : Maria Lassnig y est toujours interprétée par la même actrice, qu’elle ait 6, 14, 64 ou 94 ans dans la scène représentée. Aucun maquillage ne vient modifier l’apparence de l’actrice. Elle traverse les décennies comme une figure éternellement identique. Il s’agit d’une traduction artistique de son état mental. On dit de Maria Lassnig qu’elle n’a pas d’âge : sage comme une jeune fille et jeune de cœur comme une vieille femme. Sleeping with a Tiger mêle ainsi biopic et approche poétique pour montrer que notre âme, quel que soit notre âge, reste toujours la même.
Avec Birgit Minichmayr, Johanna Orsini-Rosenberg, Oskar Haag
En avant-première
précédé de
Shapes
« Les formes humaines de Shapes dansent au son du clavecin de Jean-Sébastien Bach. Cependant, les peintures animées à la bombe aérosol de lanceurs de disque dodus et de filles filiformes déroutent rapidement notre œil conditionné par la culture. Qu’est-ce qui est masculin, qu’est-ce qui est féminin ? La musique s’accélère. Alors qu’elles dansent dans une micro-évolution accélérée, leurs mouvements deviennent de plus en plus voluptueux, leurs corps de plus en plus pleins : féminins, semble-t-il, mais qui peut le dire dans ce cas ? » (Maya McKechneay)
Maria Lassnig / Autriche / 1972 / Animation – Expérimental / 9’ / sans dialogues