Tourné notamment au château de Schönbrunn à Vienne, Sissi (et plus largement toute la série de films bien connue, écrite et réalisée par Ernst Marischka entre 1955 et 1957) est sans doute l’exemple le plus célèbre de « Heimatfilm ». Après-guerre, le genre (et donc cette série) a fait connaître au monde entier les beautés naturelles de l’Autriche, alors que s’installe dans le même temps un lourd silence sur les sombres années que le pays vient de traverser. Dans Sissi et ses suites, Ernst Marischka laisse volontairement de côté les drames vécus par Élisabeth d’Autriche, et privilégie un récit tout en romantisme à l’eau de rose, nostalgique des fastes viennois. Reconnaissante de la popularité que la série lui apporta, Romy Schneider refusera néanmoins de porter ce lourd costume pour un quatrième film, et détestera longtemps cette image édulcorée de l’impératrice.
Avec Romy Schneider, Karlheinz Böhm, Magda Schneider.
précédé de
L’Arrivée
L’Arrivée synthétise toutes les histoires du cinéma : un écran blanc accueillant des images projetées qui glissent et dérapent comme un train sur des rails dans le projecteur, puis se stabilisent pour laisser apparaître la star, son amant, le baiser qui les unira… Peter Tscherkassky revient au début, à la lumière et aux Lumières qui, un jour, ont fait un film sur l’arrivée d’un train. Le matériel provient de Mayerling (1968), un mélodrame habsbourgeois signé par le réalisateur britannique Terence Young (avec Omar Sharif, Catherine Deneuve et Ava Gardner dans le rôle de l’impératrice Élisabeth d’Autriche).
Peter Tscherkassky
Autriche / 1998 / Expérimental / 3’ / Dès 8 ans